LE SYSTÈME RUDIMENTAIRE
d’après August Stramm
PLUG AND PLAY MAC / PC
LE SYSTÈME MANIPULE
Le Système Rudimentaire manipule à distance les images, celle des drames de la pauvreté, celle de la justice et justesse des médias. Le système met en doute le sens du courant d’un point A à un point B. Entre marionnette et marionnettiste qui est qui, et qui manipule qui. La fenêtre ouverte sur le monde par le world wide web est un castelet, ou les câbles de la toile servent à la manipulation. L’observation du fait divers par cette petite fenêtre apparaît comme le réel traumatisme de l’homme en réseau, internaute voyeur, mais dorénavant inactif et impuissant.
Le Système Rudimentaire, destiné à des lieux publics ou privés* disposant d’une connexion internet, est une expérience unique. Le Système joue au même moment, dans différentes langues, dans plusieurs lieux dans le monde. Ainsi, il synchronise l’action simultanée de plusieurs comédiens qui jouent au même moment la même pièce à différents endroits.
Le Système Rudimentaire est un spectacle nécessitant une participation active du lieu d’accueil, qui engage un comédien pour jouer avec/contre le système.
WORLD WIDE WEB
Rudimentaire est une œuvre qui se définit et se développe avec le réseau internet.
Le point de départ de Rudimentaire est un fait-divers. Un bébé est mort en présence de ses parents et d’un de leurs amis. Les causes sont troubles : meurtre, asphyxie au gaz, malnutrition, mort subite du nourrisson, suicide collectif raté ayant entraîné la mort de l’enfant…? Une investigation est menée pour comprendre ce qui s’est passé, ce qui a mené au décès de cet enfant.
Dans un lieu en France, le studio de la Compagnie Scènes, une performance filmée est réalisée, jouée en direct tous les jours par trois acteurs, un musicien, une équipe de tournage. L’image est captée avec une caméra et diffusée en français en haut débit via le net, sous-titrée en anglais.
Dans chaque lieu de diffusion (espace public accueillant la performance), un comédien instruit l’affaire à travers une centaine de pièces de dossier. Le Système Rudimentaire lui permet de diriger à distance avec le réseau internet la reconstitution des faits, sur les lieux même du drame, avec les protagonistes de l’histoire. La situation décrite par August Stramm est reconstituée, analysée et commentée avec de nombreux points de vue, scientifiques, sociologiques, historiques, techniques, psychologiques… provenant d’études, d’articles de presse, d’auteurs divers, de témoins…
Les lieux de diffusion* participent à cette expérience en confrontant un comédien à la diffusion du film, par des textes à lire, traduits dans la langue du pays d’accueil. La nature et le fonctionnement des éléments hors champ (tant scéniques que dramaturgiques) seront communiqués dans un mode d’emploi, un “kit rudimentaire” de mise en scène de la performance.
Lors de la création du spectacle, Une vingtaine de lieux en Europe se sont associés à ce projet.
* lieux pouvant accueillir la performance : appartement, bibliothèque, cinéma, discothèque, école, foyer, galerie, hôpital, internat, jardin, kermesse, laverie, musée, n’importe où, opéra, prison, quai, restaurant, scène, théâtre, université, vitrine, web-bar, lieu x, yourte, zénith…
Un espace public avec un écran, des enceintes, un vidéo projecteur et un comédien placé devant l’écran de projection, qui joue en interactivité avec la situation qui est en train de se développer.
Au sol, sont disposées 100 feuilles au format A4, numérotées de 1 à 100, contenant des répliques du texte Rudimentaire d’August Stramm, ainsi que de nombreux points de vue (scientifiques, sociologiques, historiques, techniques, psychologiques…) provenant d’études, d’articles de presse et d’auteurs divers.
Ces morceaux de textes nécessaires à l’instruction du Système Rudimentaire sont appelés «pièces».
Le comédien navigue sur les pièces disposées au sol. Il donne aux spectateurs la sensation qu’il dirige la reconstitution. En fait, les numéros des pièces à dire/lire sont énoncés à distance. Le comédien entend le numéro et lit la pièce correspondante. Sur l’écran de projection, la reconstitution filmée est jouée par trois protagonistes : la mère, le père et le chauffeur, ami de la famille. Elle est synchronisée avec les interventions du comédien.
Le comédien est le témoin vivant de l’expérience. Sa sensibilité, sa parole, ses mouvements, son témoignage, sa vivacité, sa réactivité à l’énoncé des numéros de pièces sont indispensables. Il devra donner aux spectateurs son point de vue émotionnel et spontané. Les éléments au sol sont sa partition. Le comédien est le chef de chœur d’une multitude de voix, celles des protagonistes de l’histoire, et celles des tiers la commentant… Il est l’Homme qui analyse la Machine, car Rudimentaire est un engrenage de machines.
Du Kammerspiel de Lupu Pick et du scénariste Carl Mayer (1920) qui proposèrent au public des huis clos cinématographiques avec unité de temps et de lieu, aux Théories de la radio de Bertolt Brecht (1930) qui demandait aux auditeurs de participer aux émissions chez eux, en chantant, la mise en scène de Rudimentaire est alimentée par de nombreuses sources. L‘action se passe dans une petite maison de ville au fond d’une cour. La caméra capte l’image à travers les fenêtres, comme dans Fenêtre sur cour de Alfred Hitchcock. Le huis clos est comme observé par les voisins. La situation des personnages, tant sociale que dramatique, pourrait s’apparenter aux Rapaces de Erich Von Stroheïm, avec le style linguistique de Sarah Kane.
THE SYSTEM MANIPULATES
The Rudimentary System manipulates images at a distance; images of poverty, of the judicial system, of the media. The system questions the validity of communication from A to B. Who is the puppet, who is the puppeteer? Who is manipulating whom? The window the WWW opens on the world forms a marionette theatre, with network cables providing the strings. The observation through this little window symbolises the genuine trauma experienced by the internaut as a henceforth inactive and impotent wired voyeur
The Rudimentary System, designed for public or private spaces connected to the Internet, is a unique experience. The System operates simultaneously in different languages in different parts of the world. Thus it synchronizes the action of several actors in different places all taking part in the play at the same time.
The active collaboration of participating venues is absolutely necessary. An actor must be engaged to play with – or against – the system…
WORLD WIDE WEB
Rudimentary is a work that is defined by and developed within the Internet network.
The starting point for Rudimentary is a tragic incident. A baby has died in the presence of its parents and one of their friends. It is unclear why – was it murder, suffocation by gas, undernourishment, cot death, failed collective suicide resulting in the child’s death…? An investigation is called for to find out what happened.
In France, in the studio of the Scènes theatre company, a performance featuring three actors is shot on video and broadcast live with English subtitles every evening, using a broadband Internet connection.
In each receiving venue (the space hosting the performance) an actor undertakes an inquiry using one hundred pieces of evidence. The Rudimentary System enables him to direct the inquiry from a distance through the Internet, on the scene of the crime, with the protagonists involved in the affair. The situation described by August Stramm is re-enacted, analysed and commented upon from numerous points of view – scientific, sociological, historical, technical, psychological… originating in studies, newspaper articles by various authors, witnesses etc.
The venues* take part in this experiment by confronting the actor with a projection of the live re-enactment. The script is in the local language. Instructions for the use of off-screen elements will be provided in a “rudimentary performance kit”. Over twenty venues in Europe, North Africa and North America participated in the project in January 2006.
* the performance can be held in: a flat, a library, a cinema, a night club, a school, a club-house, a gallery, a hospital, a boarding school, a garden, a fair, a laundrette, a museum, anywhere, an opera house, a prison, a river bank, a theatre, a university, a shop window, a web-bar, a sex shop, a yurt, a concert hall…
A public space with a screen, loudspeakers, a video projector and an actor, who interacts with the situation on screen. There are 100 sheets of A4 paper on the ground, numbered from 1 to a 100, containing lines from Rudimentary by August Stramm and a number of scientific, sociological, historical, technical, psychological… points of view from studies, newspaper articles, etc, written by various authors.
These texts, which are necessary for the inquiry, are called “pieces of evidence”.
The actor navigates the pieces of evidence spread out on the ground. He gives the impression that he is controlling the re-enactment. Each time he hears a number, he reads the corresponding text aloud. The filmed re-enactment is played by the three characters on the screen: the father, the mother and their friend. Their action is synchronized with that of the actor on stage.
The reader is a living witness to the experience. We will need all his sensitivity, his engagement, his movements, his testimony, his vivacity, and his swift reaction to the announcement of the numbers. He should convey his point of view to the audience in an emotional and spontaneous way. The documents on the ground are his musical score. He will be the leader of a many-voiced choir composed of the screen characters and of the other voices on the pages who comment on their story. He will be the Man who analyses the Machine, for Rudimentary is an accumulation of machines.
Our production of Rudimentary has several sources of inspiration: from Kammerspiel by Lupu Pick and the script-writer Carl Mayer (1920), whose cinematic chamber plays, which observed the unities of time and place, were presented to audiences in the 1920’s, to Bertolt Brecht’s Radio theory (1930) which encouraged listeners join in programmes by singing along to them at home. The scene takes place in a small city house at the back of a yard; a video camera shoots the picture through the windows, as in Rear window by Alfred Hitchcock, as if it were the neighbours who were watching this “in camera”. The social and dramatic situation of the characters is reminiscent of Greed by Erich Von Stroheim, and their speech is reminiscent of Sarah Kane.
LE SYSTÈME RUDIMENTAIRE
Un spectacle de : Philippe Vincent
d’après : August Stramm
Traduction anglaise : Laurette Tassin
Traduction allemande : Berthold Mader
Mise en scène : Philippe Vincent
Scénographie : Vincent Delpeux, Bertrand Saugier
Avec :
Anne Ferret,
Gilles Olen,
Rémi Rauzier
Comédienne/répétitrice : Anne Raymond
Image : Pierre Grange
Assistant : Ville Kurki
Costumes et accessoires : Cathy Ray
Musique : Bob Lipman
Opératrice streaming : Cécile Massa-Trucat
Son : Emmanuel Sauldubois
Chargé de production : Olivier Bernard
Chargée de diffusion : Maura McGuinness
BIO DE L’ÉQUIPE DE RUDIMENTAIRE
Production :
Scènes-théâtre-cinéma
Coproduction : Bistrot de Vaise
Avec la participation de VidéonTV,
et du Ministère de la Culture et de la Communication (Dicréam)
THE RUDIMENTARY SYSTEM
A perfomance by: Philippe Vincent
after: August Stramm
English translation: Laurette Tassin
German translation: Berthold Mader
Directed by: Philippe Vincent
Set design: Vincent Delpeux, Bertrand Saugier
Featuring:
Anne Ferret,
Gilles Olen,
Rémi Rauzier
Actress during rehearsal: Anne Raymond
Cinematography: Pierre Grange
Assistant: Ville Kurki
Costumes and props: Cathy Ray
Music :Bob Lipman
Streaming operator: Cécile Massa-Trucat
Sound: Emmanuel Sauldubois
Production manager: Olivier Bernard
Distribution: Maura McGuinness
TEAM’S RUDIMENTARY BIO
Production:
Scènes-théâtre-cinéma
Coproduction: Bistrot de Vaise
With the support of VidéonTV,
And the French Minsitry of Culture (Dicréam)
Le Système Rudimentaire a été crée le 27 janvier 2006
et représentée à :
The Rudimentary System was premiered on the 27th of January 2006
and has been performed in :
Volksbühne de Berlin
Berlin (RFA) avec Axel Wandtke et : Bob Lipman et Jürgen Kurz (musiciens)
Bistrot de Vaise
Lyon (France) avec Anne Raymond (actrice) et Gérard Torres ou Bob Lipman ou Eric Ksouri (musiciens)
Comédie de Saint-Etienne
Saint-Etienne (France) avec Fabien Grenon (acteur) et Bob Lipman (musicien)
Humboldt Universität
Berlin (RFA) avec Olaf Dröge (acteur)
L’ARIMC (Centre pour handicapés)
Meyzieu (France) avec Elodie Nosjean (actrice)
Bibliothèque de la Part-Dieu
Lyon (France) avec Jean-Claude Martin (acteur)
Théâtre de Sartrouville
Sartrouville (France) avec Grégoire Monsaingeon (acteur), puis Eric Challier
Théâtre les Bernardines
Marseille (France) avec Olivier Maltinti (acteur)
Léda Atomica
Marseille (France) avec Marie Ange Jannuccillo, Nini Dogskin (actrices), et Phil Spectrum et Jean Marc Pisani (musiciens)
Auditorium de Pigna
Corse (France) avec Laure Salama (actrice) et Jacques Nobili (musicien)
Komplex Kapharnaüm
Villeurbanne (France) avec Séverine Recouvrot (actrice) et Clotilde Durrieux, Antoine Granier (musiciens)
Théâtre en appartement
Deauville (France) avec Bérénice Sand (actrice)
Cinéma Gérard Philippe
Vénissieux (France) avec Frédérique Mille (actrice)
Thalia Theater
Halle (RFA) avec Enrico Petters (acteur)
Festival Bandits-Mages
Bourges (France) avec Céline Chapdelaine (actrice)
Goethe Institut
Lyon (France) avec Jean-Claude Martin (acteur) et Bob Lipman (musicien)
Centre Culturel Français d’Annaba
Annaba (Algérie) avec Gilles Chabrier (acteur) et Miassi Mohamed Kalhlaoui (musicien)
Theater Maschine / I-Camp
Munich (RFA) avec Axel Meinhardt (acteur) et Peer Quednau (musicien)
Guignols de Lyon
Lyon (France) avec Filip Auchère, Philippe Séclé (acteurs), et André Pelletier, Emma Utges (marionnettiste)
Forum Freies Theater
Düsseldorf (RFA) avec Martin Bross (acteur)
Mercy College
Manhattan Campus, New York City (USA) avec David Kilpatrick (acteur)
Castillo Theater
New-York City (USA) avec Madelyn Chapman et Sita Sarkar (actrices)